Présentation
Le Festival de Biarritz est devenu la référence pour le cinéma latino-américain. Il propose des compétitions de films inédits en longs-métrages, courts-métrages, et documentaires (en partenariat avec l’Union Latine) ainsi qu’une section consacrée aux projets de Jeunes Réalisateurs qui permet d’identifier les futurs talents du continent latino-américain. Outre les films en compétition, le festival propose chaque année des hommages et des rétrospectives autour de différentes thématiques. Le festival propose également de découvrir la culture latino américaine sous d’autres formes avec des rencontres littéraires, des expositions de photographies ou des conférences universitaires. Le fameux Village du festival, lieu de convivialité et d’échanges situé face à l’océan permet d’assister aux expositions, aux conférences et tous les soirs aux concerts gratuits.
Jury
Chloé Rolland
Guillaume Guguen
Philippe Lefait
Louis Séguin
Prix
Le prix du SFCC a été remis à :
PATAGONIA (EL INVIERNO)
de Emiliano Torre
Argentine
Durée : 95'
Production : Cité Films | Orange Studio
Productions étrangères : Wanka Cine | Ajimondo Films
Distribution : Tamasa Distribution
Après avoir travaillé toute sa vie dans un ranch isolé de Patagonie, un vieux contremaître, Evans, est contraint de prendre sa retraite et est remplacé par un jeune employé, Jara, qui espère s’y installer avec sa femme et ses enfants. L’hiver finit par arriver, la neige et le vent isolent complètement cette région et il ne s’agit déjà plus de travailler ou de vivre mais de résister.
Emiliano Torre Diplômé en 1996 de l’Université du Cinéma de Buenos Aires, EMILIANO TORRES fait partie de la première génération d’étudiants de cette école. Depuis il a travaillé comme scénariste et comme assistant réalisateur dans de nombreux films nationaux et internationaux, collaborant notamment avec Daniel Burman, Albertina Carri, Paz Encina, Marco Bechis et Emanuele Crialese.
L’expérience (nouvelle pour moi) de participation à un jury du SFCC s’accompagnait de la découverte du festival de cinéma d’Amérique latine de Biarritz. La compétition, composée de dix longs métrages, m’a semblé très équilibrée, par sa répartition entre œuvres de cinéastes de renom (Alejandro Jodorowsky, Pablo Larrain, Daniel Burman, Kleber Mendonça Filho) et premiers films, mais aussi par la variété des pays représentés et des registres abordés. Parmi les premiers longs métrages, El Invierno d’Emiliano Torres a particulièrement retenu mon attention ; c’est d’ailleurs à ce film que nous avons remis le prix du SFCC, heureux d’avoir l’occasion de soutenir le travail d’un jeune réalisateur. Mais le festival de Biarritz se distingue sans doute avant tout par son public, aussi assidu (les salles sont pleines) que pugnace dans la défense de ses goûts. Autant dire qu’au moment d’aborder la délibération publique de notre jury, l’assistance fournie avait de quoi donner quelques sueurs froides aux critiques que nous sommes. Fort heureusement la discussion a débouché sur des applaudissements nourris : El Inviernoavait manifestement touché notre auditoire autant que nous. Au-delà de cette joyeuse communion finale, la délibération publique a le grand mérite de rendre transparents les choix d’un jury de critiques, et de développer une réflexion sur chaque film vu, ce qu’une simple remise de prix ne permet pas. Si je ne craignais pas de finir ce compte-rendu d’expérience à la manière d’une lettre de motivation, je dirais que c’est donc avec plaisir que je participerai à nouveau à un jury du SFCC si l’occasion se présente.Louis Séguin
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