Présentation
À l’occasion de la 28ème édition du 30 septembre au 6 octobre 2019 du Festival Biarritz Amérique Latine, des membres du Syndicat ont formé un jury et attribueront un prix à un film de la Sélection.
La délibération aura lieu en public afin que tous les festivaliers puissent y assister. Une façon ludique de mettre en lumière ce qu’est le métier de critique.
Le Festival de Biarritz est devenu la référence pour le cinéma latino-américain. Il propose des compétitions de films inédits en longs-métrages, courts-métrages, et documentaires (en partenariat avec l’Union Latine) ainsi qu’une section consacrée aux projets de Jeunes Réalisateurs qui permet d’identifier les futurs talents du continent latino-américain. Outre les films en compétition, le festival propose chaque année des hommages et des rétrospectives autour de différentes thématiques. Le festival propose également de découvrir la culture latino américaine sous d’autres formes avec des rencontres littéraires, des expositions de photographies ou des conférences universitaires. Le fameux Village du festival, lieu de convivialité et d’échanges situé face à l’océan permet d’assister aux expositions, aux conférences et tous les soirs aux concerts gratuits.
Jury
Miquel Escudero Diéguez
Perrine Quennesson
Bénédicte Prot
Prix
Le prix SFCC de la Critique a été remis à :
LA VIE INVISIBLE D'EURÍDICE GUASMÃO (A VIDA INVISÍVEL DE EURÍDICE GUASMÃO)
de Karim Aïnouz
Brésil / Allemagne
Durée : 140'
Production : RT Features
Rio de Janeiro, 1950. Euridice, 18 ans, et Guida, 20 ans, sont deux sœurs inséparables. Elles vivent chez leurs parents et rêvent, l’une d’une carrière de pianiste, l’autre du grand amour. A cause de leur père, les deux sœurs vont devoir construire leurs vies l’une sans l’autre. Séparées, elles prendront en main leur destin, sans jamais renoncer à se retrouver.
Une mention spéciale a également été attribuée à :
LAS BUENAS INTENCIONES
de Ana García Blaya
Argentine
Durée : 86'
Production : La Belle affaire Productions | Oruga Cine
Amanda et ses frères, dont les parents sont divorcés, vivent alternativement chez leur mère et leur père. Mais un jour, Cecilia, leur mère, leur propose de changer de vie, de quitter le pays, de laisser la crise économique et la vie décousue de Gustavo, son ex-mari. Contre la volonté de sa mère, Amanda propose alors à Gustavo un plan pour rester vivre avec lui en Argentine.
Quelques mots de Bénédicte Prot, membre du jury SFCC :
Mes camarades Perrine Quennesson, Miquel Escudero Diéguez et moi-même avons été enchantés de découvrir le Festival Biarritz Amérique latine pour sa 28e édition. C'est un événement qu'on sent amoureusement composé et qui offre, en complétant son beau programme de films d'une variété d'activités concentrées dans un vivant "village" latino, une expérience d'immersion assez rare, très plaisamment intense, dans tout un univers culturel. On se sent bel et bien à Biarritz, pendant une semaine, en contact avec une certaine vibration, un esprit commun quoique riche de multiples facettes.
L'impression vaut aussi pour la sélection Compétition longs-métrages de fiction, que nous avons particulièrement appréciée pour sa diversité, mais aussi parce que chacun des dix films que nous avons été invités à départager en tant que jury SFCC représentait un vrai geste de cinéma.
Pour ce qui est de la délibération publique, face à une salle bien pleine de festivaliers galvanisés, l'exercice nous a ravis. Comme nous avons choisi de l'aborder non pas par exclusion, sur le mode j'aime/j'aime pas, mais en amenant les spectateurs, film par film, vers les deux oeuvres que nous avons retenues – La Vie invisible d'Euridice Gusmão du Brésilien Karim Aïnouz pour le prix, le premier long-métrage argentin Las buenas intenciones d'Ana García Blaya pour la mention spéciale –, les lectures que nous avons proposées de chaque titre ont été écoutées avec attention et les réactions, pour être fougueuses, étaient surtout imprégnées de cette ouverture d'esprit émouvante qui va de pair avec la vraie passion du cinéma. Pour nous trois, en tant que critiques portés par le désir d'attirer le regard sur les richesses des films et de démultiplier les oeuvres par nos interprétations, cet échange entre nous et les festivaliers de Biarritz a été une joie. Au-delà des différences de sensibilité et d'intellection, l’impression a été celle d’une chaleureuse communion autour d’un élan partagé.
Archives