Présentation
À l’occasion de la 33ème édition du festival Cinélatino, Rencontres de Toulouse, trois membres du Syndicat forment un jury pour attribuer le Prix SFCC de la Critique Française à un premier film de la sélection. Ce prix permet de mettre l’accent sur les nouveaux talents que le festival révèle chaque année.
Exceptionnellement la délibération publique aura lieu, en live, sur Facebook et Youtube, le 26 mars, à 17h30.
La programmation complète est à retrouver sur leur site http://www.cinelatino.com.fr
Jury
Juliette Goffart
Critique de cinéma pour So Film, Études et Critikat.com, chroniqueuse pour l'émission Contrebandes
Christophe Chauville
Rédacteur en chef de Bref
Gaël Martin
Cofondateur de Cinématraque
Prix
Le Prix de la Critique a été décerné à :
EL ALMA QUIERE VOLAR
de Diana Montenegro
Colombie, Brésil
Durée : 1h28
Ventes : Cinema Co
Camila, 10 ans, prie ardemment pour que ses parents puissent se séparer et sa mère ainsi échapper à la violence de son époux. Elle vit chez sa grand-mère où se côtoient plusieurs générations de femmes confrontées à une malédiction familiale qui les condamne à être malheureuses en amour.
Face au poids des corps violentés et mis aux épreuves de la vie, l’envol des âmes du titre est une promesse de salut. Telle est la description de cet espace de sororité familiale que Diana Montenegro met en scène avec une grande subtilité pour dénoncer l’emprise toxique de la culture machiste. Autour du regard d’une enfant, le drame est mis hors-jeu pour saisir dans de magnifiques plans-séquences la description d’une émancipation dans le giron familial.
Une mention spéciale a été décernée à :
CASA DE ANTIGUIDADES
de João Paulo Miranda Maria
Brésil, France
Durée : 1h33
Ventes : Celluloid Dreams
Labélisé du sceau de Cannes dans sa dernière édition annulée, ce long-métrage radical et très personnel est interprété par l’acteur noir iconique du Cinéma Novo, Antonio Pitanga. Il incarne Cristovam, originaire du Nord rural brésilien, qui s’exile au Sud dans une colonie autrichienne, à la recherche de meilleures conditions de vie et de travail. Le contraste culturel et ethnique, le racisme ambiant, l’injustice sociale, l’isolent et induisent chez lui une perte d’identité. Il trouve refuge dans une maison abandonnée pleine de mémoire et d’objets qui le renvoient à ses origines. Dans son univers fantasmagorique, il se transforme peu à peu en homme-animal et se retrouve. Un film non conventionnel, politique et symbolique sur la prégnance des racines sur le présent, où s’entremêlent réalisme et fantastique, qui nous plonge dans l’inconscient collectif, les dissonances et les tensions du Brésil d’aujourd’hui.
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