TRANSVERSALES (2/2)
Comment F.A.I.R.E. ?
Rencontre avec les membres du collectif Le F.A.I.R.E.
Le 28 février dernier naissait le F.A.I.R.E. (pour Fabriquer Aimer Imaginer Réfléchir Ensemble le Cinéma). Un groupe créé par une poignée de distributeurs indépendants, inquiets face à l’aggravation de leur situation économique, et, au-delà de la manière dont sont aujourd’hui conçus, produits, distribués les films. Les questions levées par ce tout nouveau collectif, appelant à réfléchir, réinventer des pratiques professionnelles s’appliquent tout autant désormais à la critique de cinéma. Le F.A.I.R.E affichant ouvertement une volonté de rassembler, ne pas s’adresser à une mais toutes les corporations du cinéma, nous avons invité ses membres fondateurs à présenter cette initiative.
Comment est né le F.A.I.R.E. ?
Marc Olry (Lost films) : On tournait autour de la conception d'un collectif, du F.A.I.R.E, bien avant les vacances de Noël. En février, la tribune de Nicolas Marcadé des Fiches du Cinéma, parue chez Mediapart, a été le déclic, comme l'évidence aussi de lancer la chose le week-end des César et des Oscar, moment très symbolique où tout le monde parle forcément beaucoup de cinéma. Pour rappeler aux diverses corporations : des créateurs aux salles de cinéma, des distributeurs à la presse qu’on vit tous par et pour le cinéma, mais qu’aujourd’hui personne n’y arrive plus vraiment et qu'il faudrait commencer à se poser les bonnes questions pour pouvoir continuer à le faire correctement.
Jean-Fabrice Janaudy (Les Acacias) : L’idée c’est de pouvoir en discuter avec les organisations professionnelles - La Fédération Nationale des Distributeurs de Films (FNDF), le Syndicat des Distributeurs Indépendants (SDI), l’AFCAE... - , de rassembler nos forces et d’aller ensuite parler avec le CNC. Si des décisions ne viennent pas d’en haut, rien ne changera. Le problème est que, même si de nombreux acteurs partagent notre constat, la diversité des profils de société au sein des organisations ne leur permettront jamais de parler d’une seule voix.
Manuel Attali (ED distribution) : Il y a des idées qui surgissent, comme par exemple, celle évoquée lors d'une réunion à la FNDF : et si face au trop plein de films (qui est un des gros problèmes) c’était à nous distributeurs de prendre le taureau par les cornes ? Si on décidait que, à partir du moment où on sort sur plus de tant de copies sur Paris, le distributeur renonce aux aides sélectives du CNC, afin que cela amène à une sorte d’auto-régulation qui créerait de la place pour les autres films ? Mais on sait tous que c’est totalement utopique.
Ce souci de copies a évolué quand on est passé des copies pellicule au numérique. Et cela va probablement être encore le cas avec la mise en place, déjà en cours, des écrans LED (1) et la diffusion de plus en plus dématérialisée des films qui va en découler. Comment envisagez-vous cette seconde révolution ?
J-F. Janaudy : Elle ne peut qu’augmenter le phénomène de concentration. On est déjà dans une période ou certains films sortent sur trop d’écrans dans les mêmes quartiers à Paris ou dans certaines grosses villes. Il y a un vrai souci de régulation dont le principe doit être d’éviter que le même film soit trop présent dans une même zone de chalandise. Le CNC pourrait imposer un nombre limité de copies dans ces zones cartographiées en amont. Mais il manque aujourd’hui une volonté politique venant du Ministère de la Culture qui pourrait appuyer ce choix auprès de Bruxelles, les règles sur la libre concurrence rentrant alors en jeu. Cela résoudrait pas mal de problèmes en permettant une diversité des films exposés mais aussi la possibilité de mieux les installer dans la durée. La programmation des films pourrait aussi être mieux adaptée : cela devrait être le rôle du Médiateur de dire aujourd’hui que, par exemple, les films d’Almodóvar relèvent clairement de l’Art et Essai, que ce sont donc les salles Art et Essai qui devraient les programmer en priorité et non les multiplexes commerciaux. La logique de ces derniers est celle du turn-over permanent. Si ce n’est la question de principe - avoir un film qui fait événement à l’affiche -, les films sont des produits interchangeables. Avec ou sans Almodóvar, ils continueront à pratiquer ce turn-over et à remplir leurs salles. Les cinéma Art et Essai, en revanche, ont besoin éditorialement et commercialement de ce style de films. Si les salles Art et Essai avaient la possibilité de les programmer (quasiment) seules dans leur zone de chalandise, elles feraient plus d’entrées, gagneraient en sérénité financière et, plus prosaïquement, pour certaines, retrouveraient la liberté de faire des choix audacieux.
M.Olry : … Et il ne faut pas croire que ça ne concerne que les indépendants ou les plus petits. On est dans un moment où les majors et des gros indépendants français sont eux aussi touchés à leur échelle : pour un blockbuster qui cartonne, ils encaissent souvent un, voire deux échecs. Les lignes sont devenues floues pour tout le monde distributeurs et exploitants, chacun perdant son identité. Les salles Art et Essai veulent avoir accès aux films porteurs Art et Essai comme aux Star Wars, Disney ou Le Grand Bain et les circuits depuis plusieurs années jouent régulièrement Almodóvar et Lars Von Trier et veulent maintenant aussi Emmanuel Mouret et l’obtiennent même parfois avant les salles Art et Essai.
J-F. Janaudy : Même si les gros distributeurs voulaient y remédier, comment pourraient-ils par exemple dire à UGC ou Gaumont : je ne vais pas te donner mon film parce qu’il serait plus à sa place chez un indépendant ? Il est clair qu’en retour ils n’auraient plus accès aux salles porteuses de ces groupes. À l’inverse un exploitant indépendant devrait pouvoir avoir la force de dire au distributeur gourmand : je ne prends pas ton film puisqu’il est déjà sur deux ou trois copies dans ma zone...
Si on parle de concentration, là, il est question essentiellement de salles parisiennes...
Miliani Benzerfa (Potemkine) : Mais le problème est le même partout. Prenons l’exemple de Burning. Il paraitrait logique que les salles indépendantes qui ont travaillé les films de Lee-Chang Dong depuis Oasis y aient un accès prioritaire. À Bordeaux, c’est UGC qui l’a eu. Que les circuits se positionnent en province sur ce type de film, c’est un énorme problème pour les autres salles. Surtout quand, par exemple dans le cas de Burning, UGC Bordeaux l’a gardé cinq semaines, soit autant de temps que la salle indépendante. Ce type de positionnement n’est pas nouveau mais il s’est largement amplifié depuis quelques années.. C’est devenu une vraie stratégie de concurrence.
Yann Kacou (ASC Distribution) : Il arrive aussi de n’avoir accès ni aux circuits ni aux indépendants. Dans certaines villes, comme Nantes, Strasbourg, Tours... on ne peut plus faire entrer les films d’ASC...
M.Attali : Ça tient aussi à ce que certaines salles indépendantes se sont prises, et probablement par nécessité financière, au même jeu que les circuits, en ouvrant un maximum leur ligne éditoriale, pour avoir accès à certains films porteurs... Sauf que du coup, elles perdent leur identité et se rendent économiquement tributaires des films Art et Essai grand public. Il reste quelques endroits comme Ivry, où l’exploitant a décidé que ça n’avait pas de sens de courir après certains films en exclusivité mais qu’il le travaillerait tout aussi bien, voire mieux auprès de son public en le prenant cinq semaines plus tard. Il refuse d’être otage de la situation et à l’arrivée, il réussit à être stable chaque année.
Nils Bouaziz (Potemkine) : La question du rituel des sorties le mercredi est de toutes façons un gros problème. D’autant plus quand les relais médiatiques en province n’ont quasiment plus aucun poids. Il faudrait faire bouger ce principe d’un jour fixe où les films doivent débarquer illico sur le plus d’écrans possible.
M.Olry : On en revient à ta question sur l’évolution technique. Le numérique a surtout amené l’envie des distributeurs comme des salles de tout vouloir tout de suite, nourrissant la peur de louper le film de la semaine susceptible de marcher. Il y a une frénésie à vouloir occuper le terrain et le maximum d'écrans de suite jusqu’à l’absurde pour que les autres distributeurs ne l'occupent pas. Le pire étant une exigence de programmation de plus en plus outrancière de certains distributeurs qui imposent aux salles un nombre de semaines ou de séances qui n'est pas en adéquation avec la réalité de leur public ou de leur structure.
M.Attali : Le passage au numérique, ça a surtout été du baratin : on a voulu nous faire croire que le numérique allait permettre plus de multi-programmation et de visibilité pour les petites films. Mais ca n'a fait que renforcer (comme on s'en doutait) la concentration sur certains films en national.
J-F. Janaudy : Tu vas voir que ce sera pareil avec les écrans LED (1), qui vont permettre rapidement des projections 3D sans lunettes.
Les salles font par ailleurs de plus en plus de place au hors-film (retransmissions d’opéras, de concerts...). Récemment la diffusion en simultané du spectacle de Blanche Gardin a fait plus 80.000 entrées en une soirée, prenant la tête des entrées/semaine. Comment réagissez-vous à cela ?
M.Olry : J’ai pris la parole sur cette question du hors-film l’an dernier pendant les Journées du patrimoine au Trianon de Romainville en leur demandant pourquoi ils se mettaient à projeter des opéras ou des pièces de théâtre... Et ils m’ont envoyé bouler en m’expliquant que leur public avait du coup droit à ce qu’il ne peut pas voir d’habitude. C’est une énorme connerie. L’opéra c’est à l’opéra que ça se passe, le théâtre au théâtre... Je sais bien qu’il y a une question de prix des billets, mais là on passe d’un extrême à l’autre en finissant par brader ces spectacles. Et par effet collatéral par brader l’idée d’une séance de cinéma, qui devient moins “exceptionnelle” que ces retransmissions. Sans compter qu’à terme, ça aura un impact aussi sur ces spectacles, leur raison d'être et le travail de ceux qui les font. Il y a eu avec la systématisation de l’exploitation numérique, depuis 2011-2012, l’arrivée d’un terme affreux : le contenu. Et bien désolé mais pour moi le contenu d’une salle de cinéma ce doit être du cinéma pas du spectacle ! Sauf que maintenant cela s’est mis en place de façon industrielle comme une source de revenu régulier pour la salle Art et Essai indépendante ou de circuit.
J-F. Janaudy : L’argument de l’accès à la culture peut s’entendre. Je ne trouve pas moins choquant de voir des opéras au cinéma que la prolifération de documentaires sans intérêt cinématographique mais propices à l’organisation de débats en lien avec des associations locales.
Au delà du numérique, il y a eu la révolution de la SVOD. Est-ce qu’elle ne pourrait pas être un outil facilitant la circulation des films indépendants, par des séances en VOD géolocalisées (2), qui permettraient un désengorgement, voire de donner accès aux films indépendants à des endroits où ils ne sortent pas ?
N. Bouaziz : Ah mais on est tous d’accord sur ce point..
Alors pourquoi ce n’est pas mis en place ?
J-F. Janaudy : Parce que c’est une décision politique. Aucun syndicat ne veut se mouiller sur la question. Beaucoup de petits distributeurs indépendants pensent que les retombées de la VOD géolocalisée seraient bénéfiques en terme d’égalité d’accès au film. On reçoit de plus en plus de mails ou de messages facebook de spectateurs nous disant “On aimerait bien voir vos films mais ils ne passent pas dans notre région”. La VOD géolocalisée pourrait y remédier et bénéficierait de notre travail de marketing ou de presse. Nos sorties seraient vraiment “nationales”.
M. Attali : Sauf que si on s’y met, il y aura toujours des salles qui refuseront de programmer nos films en disant que c’est une forme de concurrence déloyale...
J-F. Janaudy : Ce qui revient à dire qu’un exploitant en position de monopole sur une ville ou une région a droit de vie ou de mort sur un film indépendant.
Est-ce que votre principal souci ne reste pas de pouvoir vous féderer en tant que collectif, pour faire porter votre voix ?
M. Olry : C’est comme au foot : l’Allemagne contre le reste du monde. On fait tous partie de ce monde là, mais il y’en a qui ne le savent pas encore, d’autres qui ne veulent pas le savoir. Pourtant, je pense que le principe du F.A.I.R.E, qui n’est pas de dire qu’il y a des bons et des méchants, mais de pouvoir exister, pratiquer, faire ce métier différemment, peut résonner chez les autres structures, leur parler. Parmi les gens qui ont signés jusque-là il y a des personnes très bien placées, à l’AFCAE, dans des regroupements de salles ou des syndicats de producteurs. Mais pour que ça avance, il faut effectivement réussir à sortir de son cas personnel pour pouvoir être fédérateurs. L’idée n’est pas de créer une structure supplémentaire mais une qui puisse allier les autres.
J-F. Janaudy : Ce sera indispensable : ce n’est qu’à plusieurs qu’on pourra se faire entendre auprès des décisionnaires, autrement dit du législateur, seul à pouvoir faire évoluer la situation...
N. Bouaziz : … qui y a tout intérêt, parce qu’aujourd’hui on est en plein far-west.
Y. Kacou : On ne va pas non plus se mentir : à ce stade, il y a des gens qu’on a contacté, qui n'ont pas donné suite. Du côté des programmateurs de circuit, notamment, c’est silence radio...
J-F. Janaudy : ...Mais ca commence à avancer, par exemple en travaillant au SDI sur une Charte de bonne conduite qu’on va proposer aux autres organisations professionnelles. Il faut mettre à plat, sur le papier, certaines idées et en tirer des propositions concrètes et vertueuses.
M.Olry : Il reste certain que ce ne sera sans doute pas suffisant. Je reste sidéré du silence des réalisateurs. On n’entend plus les Ferran, les Audiard. C’est aussi eux qu’il faut interpeller, et pourquoi pas intégrer au F.A.I.R.E. Ils sont concernés autant que nous par la situation actuelle...Et seraient aussi capables d’être des voix qui portent vers le CNC ou les ministères.
Quel type de propositions pouvez-vous faire ?
M. Attali : par exemple l’idée d’un bonus qui serait attribué aux salles qui programment et maintiennent les films indépendants, et destiné à la création d’emplois, pour un(e) responsable recherche de public. Bien souvent dans les salles de province il y a une seule personne à tous les postes, c'est impossible.
N. Bouaziz : Ou lier l’aide à la distribution à ces salles par la récupération d’un pourcentage.
Y. Kacou : Un problème central selon moi est celui des aides attribué par le CNC, et plus particulièrement de l’aide au programme pour les entreprises de distribution. Je m'explique : le CNC soutient les sociétés qui ont une activité très régulière de sorties en salles (films du DIRE etc…). Vu de l’extérieur on peut trouver cela très positif, mais, dans les faits, cela provoque un effet pervers. En effet, cela oblige ces distributeurs à rentrer dans une spirale de sorties incessantes, qui accentue chaque semaine l’engorgement des salles. Ce qui pénalise, de facto, les sociétés de petite taille qui sortent moins de films et qui ont donc, par ricochet, de plus en plus de mal à exister.
Philippe Leroux (ASC Distribution) : Il y a peu, lorsqu’un film plaisait à un programmateur, que ce soit à Paris ou en province, il pouvait s'engager sur une date deux mois avant la sortie. Maintenant nous avons droit à “je n'ai pas encore vu tous les films à cette date” ou “avec les engagements de programmation je ne peux m'engager que deux semaines avant”. Et au final on a une réponse au lundi deux jours avant la sortie, donc on va dans le mur car il n'y a eu aucune préparation (films-annonces, préventifs,etc..). La seule exception ce sont les salles comme Utopia ou le Melies qui ont une gazette.
Vous le rappeliez au début de l’entretien, la tribune de Nicolas Marcadé alarmant, entre autres sur la situation de la critique, a eu un effet déclencheur sur la création du F.A.I.R.E. Comment qualifieriez-vous votre rapport professionnel avec la critique ?
J-F. Janaudy : il reste nécessaire Je suis convaincu que par exemple s’il n’y avait pas eu la visibilité critique sur Synonymes (NDR : le film de Nadav Lapid, sorti la veille de cet entretien), il n’aurait pas fait les entrées qu’il a fait ce mercredi. Même quand c’est pour en dire du mal : Neuhoff dans Le Figaro, n’aime pas le film, mais fait quand même une demie-page dessus. En revanche on peut se poser la question de l’impact de la critique en province...
M. Benzerfa : …Il y a peu j’ai appelé des salles pour voir s’ils allaient prendre un film. Je leur dis qu’on aurait sans doute un appui sur leur public parce qu’on a un partenariat avec Télérama, qui reste le journal le plus prescripteur. Plusieurs m’ont répondu : “Oh tu sais, Télérama, c’est plus ce que c’était, on n’y croit plus des masses...”
Est-ce que vous pourriez envisager des pratiques de distribution similaires à celles de certains éditeurs DVD, qui aujourd’hui se passent de la presse ou de la publicité pour cibler eux-même leur public et tirer des éditions limitées en fonction des pré-commandes ?
N. Bouaziz : Ca pourrait se faire si on avait une puissance communautaire forte, si par exemple on créait un équivalent à Sens Critique. Pour le moment c’est loin d’être possible...
M. Attali : On devrait pouvoir être en mesure de discuter différemment avec des salles, leur dire : bon, on s’en fout de la sortie nationale, dis-moi quand tu voudrais mon film. Même si c’est dans cinq ou six semaines, à condition de le programmer correctement, on s’arrange... Créer dans certaines régions une forme de sortie alternative, parallèle à celle nationale.
J-F. Janaudy : Techniquement en termes de programmation avec les salles, cela reste compliqué, parce qu’on reste sur un modèle de “programmation au lundi”. Pourtant, des expériences nouvelles vont dans le sens de la philosophie du F.A.I.R.E. : Le Nouvel Odéon, programmé par Martin Bidou, s’est retiré du Ciné-chiffres depuis janvier, se libérant de la frénésie de la “sortie nationale” pariant sur une programmation diversifiée, éditorialisée, avec des horaires décidés en amont sur trois semaines et communiquant à travers une gazette. C’est assez unique sur le marché parisien. Et apparemment, ça marche! Tout n’est pas perdu...
Propos recueillis par Alex Masson
Plus d’infos : https://www.facebook.com/LE-FAIRE-313160305938490/
(1) : système d’écran similaires à celui des écrans publicitaires géants employés pour remplacer les grandes affiches publicitaires, aujourd’hui adapté aux salles de cinéma.
Développés initialement en Corée du Sud, les écrans LED – permettant à terme de se passer du système traditionnel de projection - pour salles sont apparus dans les cinémas français cet hiver (salle Onyx au Pathé Beaugrenelle à Paris fin février, Pathé Bellecour à Lyon, fin mars ), d’autres ouvertures sont prévues. Les constructeurs de ce matériel envisagent un remplacement total du parc d’écrans français d’ici dix ans.
(2) Possibilité de diffuser, afin de pallier aux “déserts cinématographiques”, des films en VOD dans une zone géographique et une période délimitée, via une “salle virtuelle” qui serait gérée par les exploitants de petite ou moyenne exploitation de cette zone.